L’église des Eremitani

 

L’édifice d’origine date de 1276. Il faut attendre le début du XIVè siècle pour qu’il soit complété avec la couverture en bois du plafond, une œuvre du frère Jean des Eremitani qui avait aussi créé la voûte à carène du Palais de la Raison. Lors de bombardements aériens le 11 mars 1944, le toit a été endommagé puis restauré par la Direction des Beaux-Arts.

La partie supérieure de la façade est en brique. Cette façade est à deux pentes sauf pour la partie inférieure, en pierre avec un faux portique, qui compte cinq arcs en pierre blanche. Ces arcs étaient l’idée de Jean des Eremitani.

Une rosace flanquée de quatre yeux est située au centre de cinq pilastres. Du côté sud, on trouve quatre arcades qui protègent des sarcophages enchâssés. La partie méridionale ne comporte aucune décoration. On y voit seulement des pilastres et des fenêtres hautes avec des arcades en plein centre.

Les chapelles saillantes, l’abside et le prothyron de l’entrée latérale, aussi appelée le portail des mois avec les douze panneaux du sculpteur Nicolò Baroncelli, entrecoupent la planimétrie rectangulaire du lieu. Le monument funéraire d’Ubertino et Jacopo da Carrara, seigneurs de Padoue, se trouve le long du côté droit. On trouve également les œuvres d’Andriolo de’ Santi et de ses collaborateurs dans l’église. Elles étaient à l’origine dans l’église de Saint-Augustin, mais celle-ci a été détruite au cours du XIXè siècle.

Le tombeau de Marco Mantova Benavides, réalisé par Bartolomeo Ammannati lors d’un séjour à Padoue, se trouve le long du côté gauche de la nef, après deux devants d’autel des XVè et XVIè siècle qui proviennent également de l’église Saint-Augustin.

Les Fresques dans l’Eglise des Eremitani

L’église joue un rôle crucial dans la conservation des fresques qui ont été peintes par des artistes importants tels qu’Andrea Mantegna, Giusto de Menabuoi et Guariento.

La chapelle Ovetari est la plus connue de toutes. Une documentation exhaustive avec des photos en couleurs a permis de sauvegarder l’immense iconographie avant qu’elle ne soit détruite lors des bombardements en 1944.

On y trouve les Evangélistes dans la voûte, Dieu le père bénissant parmi les saints Pierre, Paul, Christophe et Jacques. On y voit aussi l’histoire de Saint-André et de Saint-Jacques sur le mur gauche, ainsi que l’histoire de Saint-Christophe divisée en trois niveaux sur le mur droit.

Il reste de l’œuvre de Mantegna le martyre de Saint-Christophe à gauche et le transport du corps de Saint-Christophe à droite. Cela est dû au fait que les fresques avait été retirées des décennies plus tôt afin qu’elles soient protégées de l’humidité. Une petite partie des œuvres ont été recomposées grâce aux archives photographiques.

Une copie en bronze de la Piété qu’Antonio Canova avait sculpté en marbre entre 1806 et 1808 est située en face de la chapelle, dans l’atrium. Elle a été conçue pour le tombeau du prince Frédéric Guillaume d’Orange, mort à Padoue en 1799.

Les autres chapelles ont été décorées par Giusto de Menabuoi, Guariento et Strazzabosco, un sculpteur moderne. La chapelle de la famille noble Sanguinacci se trouve dans l’abside gauche. Le tombeau d’Ilario Sanguinacci fait par un sculpteur anonyme se trouve à gauche tandis que les fresques de Giusto de Menabuoi se trouvent à droite.

La chapelle Dotto a été décorée par Guariento. Elle a été sérieusement endommagée lors des bombardements de 1944. Le monument sépulcral de Jacopo da Carrara était à l’origine recouvert de fresques de Guariento représentant le Couronnement de la Vierge et des portraits d’Ubertino et de Jacopo da Carrara.

 

Adresse : Piazza Eremitani, 9, 35129 Padova PD

Site Internet: http://www.turismopadova.it/fr/punti-di-interesse/eglise-des-eremitani

Horaires d’ouverture: lundi-vendredi 7h30 à 12h30 / 15h30 à 19h , samedi, dimanche et jour fériés 9h à 12h30 / 16h à 19h

Tarifs: gratuit